Des acteurs qui agissent pour le logement
Les initiatives et les voix se multiplient pour décrier la crise du logement. Dans le Haut-Saint-Laurent, les acteurs de la communauté sont réellement solidaires et travaillent de concert pour mettre cette crise derrière nous.
En effet, dans la plus récente initiative des Habitations des Tisserandes, beaucoup se rallient et achètent avec enthousiasme des obligations communautaires. Que ce soit les acteurs sociaux ou privés, déjà plusieurs milliers d’obligations sont vendues. 5 000 $ par la CDC, 10 000 $ par Résidence Elle, 5 000 $ par l’ADDS et 3 000 $ par le Centre de Formation Huntingdon. D’autres engagement sont aussi en vus.
« Les logements abordables sont de plus en plus difficiles à trouver pour nos étudiants. Il nous apparaissait normal que le Centre fasse sa part dans ce projet. D’autant, que dans les faits, c’est une contribution à coût nul, sur le long terme », répond Renée Guernon, directrice du Centre de Formation Huntingdon.
Le privé fait aussi sa part et continue de démontrer à quel point le Haut-Saint-Laurent est tissé serré et solidaire des défis vécus. Assurances Gosselin a déjà confirmé sa participation et d’autres continuent de joindre le mouvement. Par exemple, Fouad Raji, nouveau propriétaire de la firme comptable qu’opérait Jean-Luc Crête, est emballé de voir ce véhicule financier qu’il connaît bien se déployer dans son nouveau territoire d’affaires. « J’ai vu de superbes projets voir le jour de cette manière à Montréal », témoigne-t-il.
Janick Tétreault-Moïse, propriétaire de l’agence Zel, tient aussi à faire sa part : « C’est tellement inspirant de voir cette nouvelle stratégie collective pour faire une différence et vraiment transformer ma communauté. C’est d’autant plus excitant que cela se fait à coût nul pour moi! »
Geneviève Couture, présidente des Habitations des Tisserandes, lance ce cri du cœur : « Sans rien enlever à la pertinence des entrepreneurs immobiliers, il m’apparaît essentiel qu’une partie plus importante du marché locatif n’ait plus une vocation lucrative et que des OBNL prennent une plus grande part dans ce marché. Des initiatives comme SOLIDES, à Chateauguay, ou la nôtre à Huntingdon, sont inspirantes et réellement porteuses d’espoir. »
Les responsables du projet rappellent d’ailleurs que les citoyens ont jusqu’au 15 mars pour répondre à ce cri du cœur.