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Le logement communautaire : une nécessité économique

| 18 janvier 2024

Une nécessité économique

Depuis maintenant plusieurs années le prix des maisons et des logements locatifs ont grimpé en flèche pour atteindre des montants astronomiques.  On peut observer ce phénomène autant dans les régions urbaines qu’en milieu rural.  Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) a fait un recensement du prix moyens des loyers annoncés sur le site d’annonce Kijiji et selon cette étude, il a augmenté de 26% entre 2021 et 2023 alors que pour la même période l’indice du prix à la consommation augmentait de 11,6%.  Le prix moyen d’un loyer pour un 4½ au Québec est maintenant de 1502$ par mois.  Les conséquences de toutes ces hausses touchent principalement les gens à faible revenu au niveau de leur santé et augmentent les risques d’itinérances.

Une étude, réalisée par Deloitte Canada, examine le lien entre le logement communautaire et la productivité économique au Québec et au Canada. Elle montre que le logement communautaire n’est pas seulement un bien social, mais aussi une nécessité économique.

Le logement communautaire désigne le logement qui est géré par des organismes sans but lucratif, des coopératives ou des municipalités, et qui offre des loyers abordables. Au Québec, le logement communautaire représente environ 5,5% du parc immobilier total, ce qui est inférieur à la moyenne de l’OCDE de 7%.

Un appel aux autorités locales, régionales et nationales

En effet, le logement communautaire contribue à améliorer la productivité en réduisant cinq phénomènes :

– Des logements trop dispendieux peut amener des travailleurs à occuper des emplois qui ne correspondent pas à leur spécialisation ou leurs compétences ;

– Vivre dans un logement trop dispendieux ou surpeuplé amène de mauvaises conditions de vie ce qui a un effet sur le niveau de compétence des travailleurs ;

– Un voisinage soutenant et accessible influence le bien-être et les opportunités du marché de l’emploi ;

– Le détournement du revenu vers les coûts du logement, plutôt que vers des secteurs liés à l’emploi, comme la formation, a un impact sur la productivité dans certaines régions ;

– Plusieurs entreprises doivent fournir du logement pour attirer des travailleurs ce qui a comme conséquence un ralentissement de leur investissement et de leur développement.

L’étude estime que si le Québec augmentait la part du logement communautaire à 7% du parc immobilier d’ici 2030 soit 79 071 unités supplémentaires, la productivité augmenterait de 5,9% à 9,7% et le PIB de 20,6 milliards à 33,5 milliards de dollars, sans ajouter à l’inflation puisque les gains de productivité augmentent la capacité de croissance de l’économie.  Par extension, dans le Haut-Saint-Laurent qui représente 0,26% de la population du Québec, pour suivre cette tendance, nous devrions construire 28 unités supplémentaires.

Plus que jamais, tous les paliers de gouvernement ainsi que les municipalités doivent mettre en place des solutions pour mettre de l’avant des projets de logements communautaires pour le bien-être de leur population.  Fort de ces nouveaux arguments, nous, collectivement, espérons que les autorités locales, régionales et nationales agiront et investiront conséquemment.

Cosignez notre lettre ouverte

Cher membres et partenaires de la CDC du Haut-Saint-Laurent
Cette lettre ouverte porte sur la nécessité comme société de mettre de l’avant des initiatives ayant pour objectif d’accroître le pourcentage de représentation du logement communautaire dans le parc immobilier de l’ensemble du Québec et notamment dans la région du Haut-Saint-Laurent.
Cette lettre sera publiée dans le journal le Gleaner qui va paraître le 7 février prochain.  Je vous invite également à la diffuser dans votre réseau pour qu’elle puisse être lue par le plus de monde possible.
Merci.
Yanick Huet
Conseiller en développement communautaire
Corporation de Développement Communautaire du Haut-Saint-Laurent
450-288-4145
POUR COSIGNER LA LETTRE

COSIGNATAIRES

Yanick Huet, au nom de la CDC du Haut-Saint-Laurent

Gabrielle Limoge, au nom d’Une Affaire de Famille

Eveline Vinet

Marie-Josee Leduc, au nom de Résidence-Elle du Haut-Saint-laurent

Nathalie Genest, au nom du Groupe de ressources techniques du Sud-Ouest

Alexandra Hinse

Marianne Roy

Claude DeBellefeuille, à titre de Députée de Salaberry-Suroît

Rodolphe Demers

Rémi Pelletier, au nom de la CDC Haut-Saint-Laurent

Joanie Gravel, au nom des Habitations des Tisserandes

Jennifer Leduc

Linda Roy

Francis Lefebvre

Marie-Josee Leduc

Katrine Chamberland

Carole Aubin

Jacynthe Leclerc

Suzanne Blouin

Steve El-Zayed

Gisèle Leboeuf

Karine Jacques

Valérie Taillefer au nom de l’ADDS Huntingdon

Annick Frappier

Danyèle Myre

Claudine Desforges

Anne-Marie Thibault, au nom du CALACS La Vigie

Isabelle Corbeil, au nom du CALACS La Vigie

Marie-Andrée Jalbert

Pierre Poirier

Alain M. Gaulin

Claudie Gauthier

Christian Petelle

Donna Cormier

Jérôme Blouin

Nathaniel Aubé

Monique Chamberland

Stephanie Firlotte