Nouvelle de dernière heure : il y aura fermeture du bloc opératoire à l’Hôpital du Suroît pour une période indéterminée, sauf pour une urgence. Ça s’ajoute à toute une série de problèmes avec des infirmières qui sont barouettées à des postes ne correspondant pas à leur expertise, au transfert d’un certain nombre d’accouchements à Montréal, à l’avis d’éviter l’urgence dans une période d’été normalement beaucoup plus calme, à la construction de roulottes pour faire temporairement face à l’affluence des besoins et aux démissions d’un grand nombre d’infirmières qui n’en peuvent plus du temps supplémentaire obligatoire. Voilà les conséquences d’une gestion catastrophique et d’une vision qui, avec la construction de l’hôpital de Vaudreuil, visait à abolir la mission de l’hôpital de Salaberry-de-Valleyfield, capitale régionale du Suroît. Voilà les conséquences d’un plan machiavélique ou on tente toutes sortes de raboudinages en attendant de fermer définitivement en 2026 dix services de l’Hôpital du Suroît. La situation a bien sûr été aggravée avec la pandémie, mais elle était programmée bien avant l’arrivée de la Covid. « Déjà en 2006, lors de mon implication au CA de l’Agence de la Santé et des Sociaux de la Montérégie, je réclamais une planification de la main d’œuvre en vue de l’ouverture de l’hôpital de Vaudreuil. Je mentionnais qu’il fallait absolument être en sureffectif à l’hôpital du Suroît avant de commencer à construire à Vaudreuil car il y aurait immanquablement une migration d’une partie du personnel vers le nouvel hôpital » a déclaré Bruno Tremblay, maire de Beauharnois.

La démission de directeur général du CISSSMO et son remplacement par Madame Verreault doit être l’occasion d’une révision fondamentale d’une vision et d’un plan qui datent du siècle dernier. Le comité Sauvons le Centre mère-enfant et la mission régionale de l’Hôpital du Suroît attend avec impatience la consultation qui doit permettre la révision de ce plan.

Mais dans l’immédiat des mesures urgentes doivent être prises. La nomination d’une direction avec des pouvoirs réels et extraordinaires à l’Hôpital du Suroît favoriserait une gestion de proximité du personnel propre à rétablir un réel climat de confiance. Un sérieux plan de recrutement et de rétention du personnel en y mettant les ressources nécessaires doit être mis en opération. La promesse d’un plan clinique qui vise à maintenir la mission régionale de l’Hôpital du Suroît. Mais par-dessus tout, ce dont nous avons besoin pour en assurer l’attractivité, c’est d’un plan de modernisation équivalent à ce qui se fait à l’Hôpital Pierre-De Saurel à Sorel-Tracy.

En attendant le comité Sauvons le Centre mère-enfant et la mission régionale de l’Hôpital du Suroît invite la population de Beauharnois-Salaberry et du Haut St-Laurent à s’inscrire massivement et à se tenir sur un pied d’alerte pour sauver l’avenir de notre hôpital régional.

Contact :
Édith Gariépy
Tél. 450-524-0807